Première critique. Première attente 2020. Première claque.
(Désolé pour la médiocrité de l'analyse qui va suivre, c'est une première. C'est surtout un ressenti).
Tout d'abord, présentons brièvement l'homme derrière ce projet fou, Sam Mendes. Ce monsieur qui est capable du meilleur (American Beauty) au plus douteux (007 Spectre) n'en est pas à son premier coup d'essai en matière de plan séquence, puisqu'il avait déjà utilisé ce procédé dans la scène d'ouverture de 007 Spectre.
J'ai une affection particulière pour les plans séquences (d'où mon attachement pour un film comme Birdman), et pour tout ce qui touche aux deux guerres mondiales, d'où ma grosse attente pour ce film. Il relève haut la main ce challenge dans ce "faux" plan séquence de deux heures qui nous immerge avec "nos" deux compagnons de routes dans un périple haletant. Ici, pas d'explosion toutes les deux secondes façon Michael Bay, mais une immersion presque contemplative de ce qu'était aussi la première guerre mondiale, la guerre des tranchées.
Il réussit le tour de force de faire d'un simple transport de messages, une expérience unique.
Je vais surtout parler de trois choses qui m'ont marqué. Tout d'abord la première chose qui saute aux yeux , c'est la photographie. Elle est vraiment sublime. La scène de nuit dans les ruines, illuminés par les fusées éclairantes, appui mon propos.
La BO sublime les scènes qui l'accompagnent.
Pour finir, je parlerais de la dernière chose qui m'a le plus scotché : l'immersion. C'est boueux, glauque, anxiogène, irrespirable par moments. Bref, c'est la guerre. On se sent pris au piège avec nos deux frères d'armes, à tel point qu'on a l'impression qu'on peut nous aussi prendre une balle ennemie à tout moment.
Le tout, campé par un casting quatre étoiles, m'a donné encore plus envie de suivre le travail de ce réalisateur.
Sam Mendes nous offre ici le premier beau moment de cinéma de 2020.