En 1988, Martin Brest sort du Flic de Beverly Hills, 4 ans auparavant. Il a donc les pleins pouvoirs pour son prochain film et décide de réaliser un scénario de George Gallo, Midnight Run.
Le voilà donc à la tête d’une comédie policière de type road movie, avec un duo mal assorti qui va devoir travailler ensemble pour avoir une chance de s’en sortir entier. Sauf que le duo mal assorti est interprété par les excellents Robert de Niro, qu’on a rarement vu autant à l’aise dans la comédie (genre où il excelle) et Charles Grodin. Les deux acteurs portent littéralement le film sur leurs épaules, bien aidés par un supporting cast de grand talent, comme Yaphet Kotto, Joe Pantoliano ou encore le très regretté Dennis Farina. L’immense John Ashton se permet même par moments de voler la vedette au duo star. En plus des acteurs, force est de constater que le scénario de George Gallo est remarquable. Il ne réinvente absolument pas le genre, il l’exploite pour en tirer une série d’épisodes sincèrement drôles deux heures durant. Il est alors un peu dommage que la réalisation de Martin Brest soit aussi impersonnelle, quoiqu’efficace, surtout grâce au score tout bonnement fabuleux de Danny Elfman, assez différent de ce qu’il a l’habitude de livrer.
Midnight Run est un modèle de comédie policière musclée, drôle (très), avec un suspense constant et des personnages bien troussés et attachant. Oui, même celui de John Ashton.