Duplicity lights
Il faut un certain temps pour mettre le doigt sur l’emprise générée par Midnight Special. Parce qu’il est accidenté, parce qu’il n’est pas exempt de défauts, le trajet qu’il propose nous embarque...
le 17 mars 2016
156 j'aime
35
Ce Midnight Special subit un des problèmes récurrents du cinéma actuel. Celui de faire croire au public que l'on peut rendre une histoire "profonde" en omettant de lui donner de la substance. Le film démarre bien, avec une intrigue et une ambiance qui tiennent en haleine. Et puis, petit à petit, on se rend compte que Jeff Nichols n'a pas grand chose à nous raconter. Le postulat de départ n’évoluera presque pas. Si la mise en scène est de qualité (avec quelques scènes vraiment notables), l'ensemble est finalement peu inspiré. Même Michael Shannon, pourtant acteur fétiche du réalisateur de Mud et de Take Shelter, peine à convaincre réellement. Un "regard désespéré dans le vide" ne donne malheureusement pas à un personnage plus d’intérêt.
On se demande si le film se veut ambitieux sans se donner les moyens de l'être. Comme si la prétention de laisser des vides dans la trame était un aveu du réalisateur d'une impuissance à créer de la densité dans son récit. Malgré tout le voyage n'est pas désagréable. On se laisse porter par les péripéties et l'envie de connaître le fin mot de l'histoire. Mais la conclusion laisse un goût amer et cette impression qu'il y avait plus à faire et à dire. La plupart des thèmes ne seront abordés qu'en surface. La caution "mystère" étant un peu facile pour justifier ce parti pris. Quand les lumières se rallument, cette réflexion est inévitable : "Tout ça pour ça ?".
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Créée
le 20 mars 2016
Critique lue 237 fois
2 j'aime
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