Avec Miele, Valeria Golino (Hot Shot, Cash) signe son premier film en tant que réalisatrice. Après être tombé sur un livre signé Angela del fabbro, "Vi perdono", elle décide de s’approprier l’histoire pour la retranscrire au cinéma. Sous le nom d’Angela del Fabbro se cache un autre nom, tout comme sous le pseudonyme Miele. Il s’agit de l’auteur Mauro Covacich. Une révélation amusante qui survient lors de l’écriture du scénario.
Irène vit aux alentours de Rome. Tout en se faisant pour une étudiante, elle se donne le pseudo de "Miele" et aide illégalement des personnes en phase terminale à trépasser plus paisiblement. En clair, elle pratique l’euthanasie. Mais un jour elle procure quelques doses mortelles à un certain Mr Grimaldi. Elle découvre que celui ci est en parfaite santé, mais veut seulement mettre fin à ses jours qu’il trouve fade. Miele va donc tout mettre en oeuvre pour l’en empêcher.
"Miele" engage un scénario original et osé, puisqu’il implique un sujet tabou pour beaucoup de pays. Ici pas de débats mais une fable autour de la mort. Miele rencontre durant ce périple tout types d’individus, de différents âges, dans différents états. Elle semble extérieur à ce monde, elle est liée à la vie par une certaine idée de la mort. toute de noir vêtue elle ne peut que représenter la faucheuse. Mais une faucheuse qui enlève sa cape, dépose sa faux et n’exécute qu’après demande. Elle fréquente plusieurs hommes tout en gardant ses distances. Elle est lointaine, vit dans sa maison avec vu sur l’horizon, sur l’inconnu. On la suit telle une lueur, une ombre que personne ne voit mais qui se déplace entre les gens, les contemple. Les plans sont lents et assez fronts.