Mifune, c'est bien sûr Toshiro qui est enfermé dans la cave, comme le loup dans le placard et qui en ressort en mettant tout sens dessus dessous mais, puisque c'est une comédie, pour que les pieds retrouvent leurs pompes. Puisque je le revois (dans le cadre d'un cycle au Dogme), le film a les qualités du jeu d'acteur propre à cette école danoise et le scénario ne faiblit ni dans les péripéties ni dans le détail qui donne de l'épaisseur aux personnages. On peut discuter de certains points (les copines call girl, le petit frère) mais leur point de résolution est léger et bien dans l'ordre des choses mises en place. Prostituée (au grand cœur - grand personnage de la comédie) qui se fait femme de ménage dans une ferme en quasi ruine avec un retardé mental et son frère, tout juste célibataire. Quelques autres personnages du même tonneau, mais le tout passe comme une lettre à la poste, parce que le jeu toujours prédomine sur le pathos (aucun) et le fantastique, par l'intermédiaire du frère simplet (là non plus, sans pathos), vient injecter dans la comédie une note de folie absolument parfaite et clinquante, des échappées cosmiques étonnament en harmonie avec le sourire de Liva-Linda, simple et patient.
Quelques idées remarquables de ci, de là : des enchaînements de pure comédie, en particulier avec les malentendus qui s'accumulent et s'agglutinent...