Mika vie en coloc avec Deb' dans le marais. Depuis quelque temps sur sa moto qu'elle gare en bas, elle trouve des ruban rouges, des foulards rouges, des écharpes rouges, parfois des pièces de monnaie, puis des cadenas, qu'elle doit scié... et ce tous les jours. Alors les deux amies et leur joyeuse bande tendance bourgeoise queer déconstruite du marais vont guetter, surveiller et mener l'enquête...
La bande annonce est géniale, c'est pour ça que j'y ai été. On est sur une bande de pote (tout le monde joue son rôle) qui filme une vraie histoire (évidemment ultra re scénarisée puisque c'est un des métiers des deux protagonistes mais ça semble être une sorte de docu finalement ?). C'est donc un film de potes, comme un film d'une bande de lycéen, avec tout ce qui est plaisant dans ce genre là: c'est frais, c'est drôle, et ça va au bout du délire sans gêne.
Sauf qu'on est là dans une bande, certes très LGBTQIA+ mais qui reste privilégiée, on habite à Paris centre, on a les moyens, et nos entrée dans les mondanités du paris intelllo-artistico de gôche (dans la bande on reconnait notamment Océan, Constance Debré, Ludivine Sagnier....) Et c'est sans doute grâce à ça que ce film de potes se retrouve projeté au cinéma. Et 1h35 d'images filmés au smartphone sur une toile, ça pique un peu quand même. D'ailleurs la chute du film, ratée, et gênante politiquement, renvoie tout ce beau monde a sa classe sociale.
Reste que ce n'est pas la même bourgeoisie que d'habitude, quelques séquences montées cut sont efficaces, et certaines situations parfois très drôles (Cœur sur Océan).
Si ça avait été diffusé sur internet en mini série de 5 fois 10 minutes (parce que aussi c'est beaucoup trop long), avec une fin ou le protagoniste du dénouement est un peu plus soigné et respecté, j'aurais adoré.