Je ne crois pas apprécier particulièrement John Cassavetes à la base mais ce film se trouvait là et moi aussi alors on a tenté de voir si ça pouvait matcher.
Nicky est un type paranoïaque aux abois. Il se planque car il est persuadé que la mafia veut lui faire la peau. Il appelle son meilleur pote de toujours, Mikey, pour l’aider. Les deux hommes vont déambuler dans la ville jusqu’à pas d’heure et si je le sais, c’est parce que j’ai souvent regardé ma montre.
La ville la nuit. La métropole est un personnage, comme un labyrinthe aux murs mouvants. C’est même probablement le personnage le plus intéressant du film. On est dans la droite ligne du ciné indé de l’époque et ça rappellera Cassavetes justement ou Scorcese. Du coup, on adhère ou pas. Et comme dit précédemment, c’est pas ma came. Ici, les personnages sont assez désagréables et celui de Nicky tout particulièrement. Les mouvements se font en dépit du bon sens et on se demande bien ce qu’apportent certaines scènes, voire la majorité d’entre elles. On reconnaîtra que l’intensité du rapport entre les deux hommes est très bien rendue mais Nicky est tellement insupportable qu’on souhaite vite que le parrain du coin lui règle son compte. Les dialogues sont généralement répétitifs et n’enrichissent que rarement la compréhension de tous ces comportements absurdes. A la mise en scène, c’est nettement plus inspiré et on appréciera l’ambiance des troquets et autres lieux de la vie nocturne. On voit là de beaux portraits.
En très bref, voici un film tout à fait dispensable ou du moins un métrage dans lequel je n’ai pas du tout réussi à rentrer, la faute à une intrigue faiblarde et une interprétation pénible.