Milla et Moses se rencontrent sur un quai de métro : il la bouscule, elle décide de rester sur le quai puis fait un malaise, il la prend dans ses bras, c'est le début de quelque chose.
De la tendresse à la passion, entrecoupé de colères et de déceptions, toujours très justement dosées, les émotions s'entremêlent subtilement autour de cette histoire d'amour improbable qui unit cette jeune fille, lycéenne et musicienne de bonne famille, et ce garçon, chien perdu sans collier sous de fausses allures de loup, chacun cherchant à pénétrer dans le monde de l'autre. Tous deux fragiles, à fleur de peau, et désarmés face à ce qui leur arrive : un grand amour.
Milla est fascinée par ce garçon aux antipodes de ce qui l'entoure; Moses sort puis rentre dans sa vie de manière imprévisible et rocambolesque. Les parents ne comprennent pas, refusent, acceptent. Corps qui s'enlacent au bord de la piscine ou qui s'étreignent dans la nuit, Milla découvre la sensualité; Moses la tendresse et la confiance.
La mise en scène apporte beaucoup de poésie et une légèreté inattendue dans cette histoire où la drogue côtoient la maladie, où les corps sont meurtris et les sentiments blessés, mais où tout finit par s'estomper devant cet amour grandissant et contagieux. Les deux jeunes comédiens, Eliza Scanlen et Toby Wallace, portent cette histoire avec beaucoup de grâce, de candeur et de sensibilité. Ils donnent envie d'être amoureux.