Eddie donc !
Ca faisait un bail que j'étais sans nouvelles d'Eddie Murphy, lui qui avait enchanté mon adolescence avec "Le Flic de Beverly Hills", "Golden Child" ou "Un Prince A New-York". On s'est perdu de vue...
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De ce que j'ai compris, Mille mots devait être réalisé par Alain Chabat. Des soucis de production ont fait qu'il a laissé sa place à Brian Robbins (lequel a déjà travaillé avec Eddie Murphy), mais il est tout de même crédité en tant que producteur ... avec Nicolas Cage (en plus d'y faire une toute petite apparition). D'ailleurs, le film est sorti en salles (en catimini) quatre ans après son tournage, c'est qu'il y a eu un problème...
Mille mots est en gros ce qu'on aimerait dire à Eddie Murphy ; qu'il se taise un peu ! Il joue un agent littéraire qui parle beaucoup, et souvent pour ne rien dire, au risque d'embobiner son monde ainsi que sa famille. Mais un jour, il va croiser un gourou qui va provoquer l'arrivée d'un arbre chez lui (je suis pas scénariste du film !) dont les feuilles se détachent à chaque fois qu'il parle. Dès la millième feuille décrochée, il mourra. Et donc Eddie Murphy de comprendre comment rompre cette malédiction tout en se retenant de parler.
J'avoue que le pitch de départ m'attirait, et comme je n'ai plus vu un film avec Murphy depuis des années (hors Shrek, j'ai dû m'arrêter à Dreamgirls), je m'y suis plongé, d'autant que c'est assez court.
La surprise étant que si Eddie Murphy ne peut plus parler, qu'est-ce qu'il grimace pour se faire comprendre ! C'est bien entendu au moment où il doit rester muet qu'il a tous les problèmes de la terre, dont son mariage qui bat de l'aile et un important contrat à décrocher.
J'avoue que la scène où il fait parler des poupées à sa place durant ce fameux contrat est assez drôle, à base de "Yeah, baby !" d'Austin Powers ou de Tony Montana.
Mais bizarrement, c'est plus l'émotion qui commence à poindre, notamment quand il se rend compte qu'il va mourir au fur et à mesure qu'il parle, et il y a tout un thème sur le pardon. C'est notamment grâce au personnage très touchant de la mère, frappée d'Alzheimer et qui croit voir en son fils la réincarnation de son mari disparu.
Mais pour cela, il faut bien se fader une heure de grimaces, de Murphy qui cabotine sans parler, et d'une utilisation presque honteuse de Kerry Washington, qu'on ne retient que parce qu'elle apparait à un moment donné en tenue latex pour tenter de sauter sur son mari, croyant ainsi résoudre leurs problèmes de couple !
J'avoue également que le film a deux fins, et qu'on sent clairement qu'il y a eu un manque de courage sur la première, qui aurait fait monter le film en grade, au lieu de tomber sur quelque de plus classique, plus proche de ce qu'on connait d'Eddie Murphy.
En somme, le film n'est pas honteux, il se voit sans honte si il passe à la télé, mais c'est celui-ci qui a conduit l'acteur à un purgatoire où son bide retentissant l'a amené à ne plus travailler à Hollywood durant près de quatre ans.
Créée
le 18 nov. 2015
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