Je n'en reviens toujours pas ! Comment pouvait-on rater ce film avec un tel scénario ?
Pourtant le réalisateur Andrew Levitas a réussit !... Attention. Je dis pas que c'est un mauvais film. C'est un très beau film... trop beau justement...
La composition des images, de la photo et des décors sont magnifique... mais ne raconte absolument rien ! C'est comme regarder un magasine de décoration d'intérieur. C'est beau, mais personne ne vit dans ce genre de maison. Eh ben "Minimata", c'est pareil. 2 heures de belles images et aucun suspens, aucune tension et une mise en scène hasardeuse sans ligne directrice. Pourtant tout est là sur le papier pour faire un film grandiose. La preuve, Todd Haynes sur un sujet similaire à fait le magnifique "Dark water" l'année précédente.
Andrew Levitas a eu une belle carrière dans le monde de l'art contemporain et cela se voit à l'image par son sens de l'esthétisme, mais cela ne fait pas de lui un metteur en scène. L'image est le cadrage passe ici avant tout, au détriment du réalisme, par des compositions forcées (une négociation au somment d'une cheminée d'usine (?!); des bancs publics qui se font face à face (?!!!); un syndicaliste assis en tailleur sur la table des négociations (?!!!!!!)). Tout ça ressemble aux visuels des pochettes de disques surréalistes de l'agence Hypgnosis (Pink Floyd, Alan Parsons). Mais pourquoi tant d'artifices dans ce drame sociale ? C'est tellement artificiel, que pas un instant on ne se croit en 1971, tout à l'image semble être issue d'un musée du design.