Passé un peu inaperçu, Minamata marque le retour sur grand écran de Johnny Depp pour un vrai rôle comme on aime le voir endosser.
Inspiré de l'histoire vraie du scandale de la ville Japonaise de Minamata, une usine chimique a déversé du mercure dans l'eau et les sols provoquant des symptômes physiques et neurologiques dramatique.
Johnny Depp y est hallucinant dans la peau du reporter photo Gene Smith qui va partir photographier les habitants. Pour un film qui porte sur la photographie et le rôle du reporter, on peut dire qu'Andrew Levitas capte a merveille la détresse et la colère des victimes Japonaises. La beauté des paysages et des coutumes locales contraste parfaitement avec l'horreur absolue de la maladie.
Dans cette approche intimiste, Johnny Depp est parfait. Son personnage alcoolique tourmenté nous prouve que la photographie est un art qui absorbe son créateur a chaque instant. Dans cette quête de l'instant figé, Levitas propose une approche de l'appareil photo métaphorique. Le Minolta devient le relais de toutes les émotions, les pellicules le symbole physique de nombreuses années de souffrance.
La lutte pour la vérité passe au second plan ce qu'on retient c'est avant tout la beauté d'un peuple simple au sens le plus noble du terme. Et le vivre a travers un reporter de guerre traumatisé est d'autant plus bouleversant quand on sait que le mal est ici invisible.
Si la reportage photo est le miroir de la réalité, c'est aussi un remède pacifique aux guerre a mener contre les géants industriels. Et Papa Depp aura de nouveau reussi un tour de magie en campant un rôle qui ne fait que renforcer son mythique héritage.
Et moi même j'ai envie de me remettre a la photo, et ça, c'est le propre des grands films qui impactent ta propre vie.