Englué par les affaires personnelles et les tracas judiciaires, Minamata représentait peut-être pour Johnny Depp la voie de la rédemption... Il n'en sera rien malgré une performance de haute-volée dans ce biopic du photographe W. Eugene Smith, parti réaliser un reportage à Minamata, où la population est grandement touchée par une maladie du nom de cette ville, liée à la pollution au mercure de cette partie du Japon. Dans le travail réalisé par ce personnage, il va y suivre les populations grandement touchées, et va prendre des risques à s'impliquer personnellement au sein des familles. Visuellement intéressant, c'est véritablement au niveau de l'intérêt du film qu'il a vraiment quelque chose qui nous pousse à voir Minamata. Ce n'est pas ennuyeux, on a toujours des scènes qui racontent un drame, une histoire.
Dans l'histoire du Japon, les drames industriels ont été nombreux, et je pense que Minamata permet aussi de prendre conscience des intérêts divergents d'entreprises vs. la population, prise aux mains d'une pollution qui les abîme comme jamais. Pour un film qui n'a finalement eu droit en France qu'à une sortie en VOD (même si je ne pense pas que ce film aurait trouvé son public), la qualité est forcément très satisfaisante.