Des espoirs, désespoir

Merci RAF43 de me l’avoir fait découvrir, autrement je serais passé à côté. « Drame », « Science-fiction », « Thriller » ? Moi je l’aurais carrément classé en Film Noir absolu. Et le titre est génial.
Malgré un melting-pot de pas mal de sujets déjà-vus, ce film m’a étonné et profondément touché, surtout en cette période de vide cinématographique de qualité. Touché par ses différents thèmes réunis dans la même histoire : celui du monde onirique, celui de la philosophie que le film porte sur notre espèce, et bien sûr dans la science-fiction pure. Bon, je trouve juste contradictoire et absurde tout cet acharnement à sauver l'humanité alors que tout le monde semble d'accord pour la percevoir comme le cancer de la planète. Comme celui d’aller souiller une autre terre qui ne nous a rien fait d’ailleurs et de l'envisager comme un espoir ou une bonne nouvelle, encore que les deux scènes où cela est évoqué pourraient n'être que mensonges et rêves supplémentaires.
Quête désespérée d’un héros pathétique et agonisant, misérable et sordide comme je n’ai jamais vu George Clooney, dans laquelle le seul échappatoire se veut dans le rêve - cruelle image de ce que l’Homme peut faire de mieux - dans un monde aussi désespérément seul et suicidé que lui. En face de lui, un radeau de la méduse interstellaire qui n’évoque qu’un espoir guère moins illusoire, perclus d’actions héroïques et de technologie aussi brillantes qu’inutiles. Et comme dirait Thiéfaine à propos de la fin, « et ils se retrouvèrent comme deux cons cosmiques » pourtant pleins de noblesse et de bonne volonté depuis le début.