Après un carré de très bons films, L’assassin habite au 21, Le Corbeau, Quai des orfèvres et Manon, Clouzot se perd dans l’adaptation d’un vaudeville sans intérêt de Flers et Caillavet. Malgré une pléiade d’acteurs de renom, Louis Jouvet, Saturnin Fabre, Bourvil et Danièle Delorme en tête, le film ne décolle jamais de son atmosphère étriquée de théâtre filmé, l’intrigue est fade et la réalisation de Clouzot sans aucune mesure avec ce qu’il avait montré auparavant. Cette œuvrette va inaugurer une série de tournages commerciaux entrecoupés d’éclairs de génie tels que Le Mystère Picasso ou La Vérité. Nous sommes donc ici à un (mauvais) tournant de l’œuvre de cet auteur original et indiscutablement créateur, même s’il s’est parfois égaré en chemin.