C’est mièvre, bourré de poncifs et sirupeux de bons sentiments…

Les derniers résidents d’un immeuble sont menacés d’expulsion par un promoteur sans scrupule qui souhaite faire raser tout le quartier pour y construire un complexe immobilier. Pour les y déloger, il n’hésite pas à faire appel à Carlos, un voyou prêt à tout pour arriver à ses fins. Alors que la situation semblait perdue d’avance pour les résidents, c’est finalement tout le contraire qui va se produire lorsqu’ils feront la rencontre d’étranges créatures bienveillantes…


Miracle sur la 8e rue (1987) ou "batteries not included" pour son titre d'origine qui n'a absolument rien à voir avec ce titre français, devait initialement faire partie de la série télévisée Histoires fantastiques (1987), une mini-série produite par Steven Spielberg. Sauf qu’il n’en sera rien, lorsque Spielberg a pris connaissance du script, il décida d’en faire un film à part entière.


Un univers fantastique sirupeux de bons sentiments avec ses gentils protagonistes. Les scénaristes n’y sont pas allés de mains mortes pour nous tartiner leur scénario de tous les poncifs possibles et inimaginables. L’immeuble à la limite de l’insalubrité est habité par un couple de p’tits vieux dont la femme perd la boule, à un autre étage se trouve une femme enceinte dont le père s’est barré, au même niveau on y trouve un artiste et à un étage supérieur, un colosse silencieux. Face à tout ce beau monde, un vilain promoteur immobilier véreux et un caïd grotesque. Bref, le film nous dépeint deux mondes radicalement opposés où le curseur a volontairement été poussé à son paroxysme.


Sans oublier les fameuses bestioles d’acier dont on ignore tout. D’où viennent-elles ? Que viennent-elles faire là ? Pourquoi viennent-elles en aide aux habitants (qui ne leur ont rien demandés) ? Pourquoi acceptent-elles de se faire exploiter en travaillant dans le diner ? Bref beaucoup de questions qui ne trouveront jamais la moindre réponse car en réalité, tout le monde s’en branle. Ces espèces de robots/soucoupes volantes miniatures (assez hideuses il faut bien l’admettre) semblent être une réponse de Spielberg au film de John Badham sorti un an plus tôt, à savoir Short Circuit (1986), du moins, si cela s’avérait être vrai, ça ne serait pas surprenant.


Matthew Robbins nous avait habitué à mieux, après avoir réalisé le teen-movie La Légende de Billie Jean (1985), le voilà qui nous entraine au cœur d’un conte bien mièvre, niais et bourré de bons sentiments.


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RENGER
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le 14 févr. 2022

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