Le film brassant essentiellement du vent, l’ennui nous guette et ne nous lâche pas...
Le premier long-métrage de Talal Selhami s’avérait prometteur, sa tournée des festivals et les très bons échos nous promettaient quelque chose d’innovant et d’intéressant…sur le papier car en réalité, Mirages (2010) est un encéphalogramme plat pompeux et ennuyeux de près de 120 minutes (très longues et exaspérantes). Film d’aventure et fantastique à la fois, l’intrigue se déroule en plein désert marocain où cinq personnes aux profils très différents se retrouvent en compétition pour décrocher un emploi. Mais ces derniers se retrouvent très vite livrés à eux-mêmes et vont devoir faire face à des mirages, reflets de leurs propres personnalités (ayant pour but de faire une introspection de chacun des protagonistes). Filmé en HD dans les déserts de Ouarzazate, si les décors promettaient de très belles prises de vues, en réalité, il faudra se satisfaire du strict minimum, idem pour les interprétations dont les protagonistes sont tous stéréotypes à outrance (la grande gueule, le camé, la mauviette, le meneur, etc). Quant à la distribution (assez inégale), si Karim Saidi tire son épingle du jeu, c’est pourtant le seul acteur non marocain (il est français et son accent du Sud fait tâche parmi les autres acteurs). Au final, on sera extrêmement déçu du résultat final, beaucoup de bruit pour pas grand-chose, le film brassant essentiellement du vent, l’ennui nous guette et ne nous lâche pas pendant toute la durée du film.
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