Hosoda est rapidement devenu majeur dans l'anime japonais. Avec ce film, on peut dire que ce n'est pas immérité. Vu au cinéma avant mon abonnement senscritique, un revisionnage me permet d'écrire cet avis.
La difficulté de trouver sa place
Tout tourne autour de la place que chacun tient dans une famille, qu'on considère son noyau ou qu'on en élargisse le concept. Tout ne va pas de soi, en réalité. C'est dur de de devenir un grand frère quand on a, genre 3-4 ans, de ne plus être fils unique. Mais c'est compliqué aussi d'être un papa, une maman. De ne pas oublier qu'on a été soi-même enfants, qu'on ne vit plus que pour soi-même.
La merveilleuse trouvaille d'Hosoda
Le personnage central de l'histoire, ce n'est pas Miraï. Elle, elle est là pour déséquilibrer le fragile équilibre qui existe déjà. C'est Kunn, son grand frère contre son gré. L'apprentissage de Kunn va se faire via un procédé poético-fantastique qu'il faut choisir d'acheter : aller dans le passé ou dans le futur pour voir comment sa famille a ou va évoluer. Plus précisément, ce sont les membres de sa famille qui semblent venir le trouver. Et qui l'embarquent dans des péripéties plus ou moins impressionnantes pour en sortir une nouvelle petite leçon.
Le bonheur de trouver sa place
Ce que dit Hosoda, finalement, c'est une ode à la famille, mais que, malgré tout, ça ne va pas de soi. Car quand chacun trouve sa place, plus ou moins imposée, plus ou moins arrivée par hasard, plus ou moins choisie, il y a du bonheur à y être. Chacun doit faire des efforts, c'est ça le sujet.
C'est un film doudou, mais pas un film gnangnan, ça dit des choses, avec poésie et franchise, mais, oui, ça promet des jours heureux, pour peu que tout le monde s'y mette.