Miséricorde
7.1
Miséricorde

Film de Alain Guiraudie (2024)

Dis Alexa, est-ce que les morilles poussent vraiment sur les cadavres ?

Vignette critique


J'adore Guiraudie, ce film ne fera pas exception même si avec la hype surréaliste qui entoure le film ("meilleur film de l'année, meilleur film français de l'année" etc. un peu partout), je m'attendais à un choc du niveau de l'Inconnu du lac. On est plus dans le petit suspense faussement chabrolien dans le sud-ouest, saveurs d'automne similaires à celle du Ozon avec un petit peu plus d'enjeux et de cinéma mais une forme et surtout un rythme qui peuvent rebuter. Ce qui est dans le film, c'est la circulation du désir, des regards et des non-dits, un peu moins le scénario relativement prévisible entourant ses deux personnages masculins principaux (au début du film). Un chouia austère et le cadre étant moins propice à la sensualité d'un lac varois en juillet, le film a un petit côté pantouflard qui peut endormir. Mais on retrouve le regard acerbe et malicieux de Guiraudie sur la campagne, des scènes qui vous arrachent des hurlements de rire avec trois fois rien et quelques personnages absolument fascinants (le curé, Catherine Frot, le héros du film). Une belle variation sur le Théorème de Pasolini.


C'est comme ça que vous allez aux champignons ?

Krokodebil
8
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le 31 oct. 2024

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Krokodebil

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