C’est un peu à reculons que je m’en vais voir « Miss » puisque le cinéma post confinement ne nous offre quasiment que des comédies à peine potables à l’exception de mon dernier et seul coup de coeur « Adieu les cons » d’Albert Dupontel. Finalement « Miss » c’est la pépite inattendue qui prendra donc la place de deuxième coup de coeur.
« Miss » classé comme une comédie est un film doux, tendre, plein de justesse et surtout complet dans largeur des sujets qu’il traite et leurs difficultés. En effet sur un fond très entrainant et amusant de concours de Miss ( Le réalisateur a pris malin plaisir à tourner au ridicule certains clichés de ce monde là) le film traite de l’amitié, du machisme, des injonctions sans cesses faites au femmes, de la difficulté à trouver son identité, de la perte des êtres chers… et cela en fait un film très humain!
De par son côté entrainant et l’humour un peu décalé, on trouve aussi des personnages très attachants et atypiques et on traverse avec eux toutes les émotions possibles. La justesse est trouvé par les jeux d’acteurs époustouflant et touchants d’Alex Wetter et Isabelle Nanty. On rit, on pleure et on se sent transporter par les injustices qu’il dénonce : la féminité mise à mal par les injonctions de notre époque, le rejet de la non binarité et l’identité de genre, la précarité dans laquelle s’installe certaines personnes… ; Il s’agit donc de messages fort tendant à l’acceptation d’autrui et un message universel d’amour puisque les liens amicaux et familiaux sont aussi l’essence du film. S’il faut certes croire en soit, il existe de ces gens pour vous aimer en toutes circonstances et ce même quand vous vous perdez. « Miss » c’est aussi la quête d’identité d’un jeune homme et un avertissement quant aux dangers de la célébrité et des futilités de la notoriété.
Une belle sensibilisation au féminisme et à l’identité de genre portée par des acteurs incroyables et une mise en scène palpitante et émouvante : à voir!