Miss Hokusai retrace une tranche de vie de O-Ei et sa famille, O-Ei étant la fille du célèbre peintre japonais connu sous le pseudonyme d'artiste Hokusai (l'un de ses 30 pseudonymes !).


Keiichi Hara est surtout connu pour ses travaux sur Doraemon (un manga et un anime "ancestral" au Japon) mais s'en est émancipé avec Un Été avec Coo et Colorful. Ici aussi, il adapte un manga en 3 volumes nommé Sarusuberi, qui est le nom japonais des lilas d'été. Comme je l'indique au début, il a donc décidé de se concentrer sur une partie du manga, la relation entre O-Ei et sa petite sœur O-Nao, jeune et aveugle. J'ai beaucoup de mal à trouver trace de l'existence de cette petite fille et j'espère que ce n'est pas inventé car sa présence est source de mélodrame justifié, selon moi, uniquement car c'est biographique.


Mais passons...


J'avais survolé des avis mitigés et je dois cependant reconnaître que ce film m'a plu.
Tout d'abord, le chara-design, même s'il n'est pas des plus original, a le mérite d'avoir un trait assez prononcé qui accentue l'expressivité des visages. Les décors fixes sont dessinés en 2D (je n'ose dire à la main) et tous les décors qui bougent sont évidemment en CGI mais les techniques dérivées du Cell Shading sont maintenant suffisamment abouties pour que l'intégration se fasse sans douleur (oui, Vandread, c'est toi que je regarde !)


Le rythme est bon, tantôt lent, parfois plus rapide.
Mais surtout, la narration injecte du fantastique de façon tout à fait bien justifié à mon goût : tout simplement, un peintre doit, pour bien dessiner, être sensible à toutes les manifestations, réelles ou non, qui se déroulent autour de lui.
Cela donne des scènes mystiques qui nous font voyager dans le folklore japonais, des rencontres avec des personnages haut en couleurs, des situations parfois déjantées,...
En plus du mystique, l’onirique est également présent dans des scènes bien amenées et toujours pertinentes (la scène "papier à dessin qui se froisse", le passage dans la barque,...).


Au final, cette tranche de vie n'est pas là pour nous conter toute la vie de O-Ei et c'est tant mieux. Le fond ne concerne qu'une partie de sa vie et de ses relations mais la forme permet un mélange complètement pertinent entre les peintres et leurs œuvres tout en rendant hommage à une femme japonaise, du XIXe siècle et qui pourtant menait un travail artistique important et reconnu.

sseb22
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le 22 sept. 2015

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