Un long-métrage déstabilisant, une variation du sous-genre film de zombie. Les choix narratif et esthétique fait par Sabu sont forts, hautement risqués car anti-spectaculaire. La lenteur de l'action sans tomber dans la contemplation, des longs passages sans aucun dialogues, le noir et blanc vaporeux par moments presque impressionniste, des dilemmes moraux et psychologiques relevant quasi du mythologique (cela m'a fait penser au cinéma de Yasuzo Masumura), une réflexion allégorique sur la différence, les zombies sont considérés comme des sous-hommes ayant moins de droits. Une oeuvre radicale avec peu de concessions, vraiment fascinante si l'on veut y faire attention.