Voilà un petit film d'horreur à l'esthétique soignée qui fait écho à "The Woman" (2011) de Lucky McKee... Une autre vision de la femme soumise... Dans ce dernier une femme sauvage devenait l'objet des attentions des mâles de la famille avant de comprendre qu'elle ne serait pas la soumise espérée et que l'instinct maternelle reste toujours présent. Dans ce film japonais la jeune femme est une zombie "domestiquée" qui va se "réveiller" au contact de l'enfant de la famille... Tanaka choisis pour ce film un noir et blanc lumineux et brumeux à la fois, ce qui a le mérite de ne pas s'attarder sur les cicatrices de la zombie et de faciliter l'empathie. La mise en scène est à la fois discrète et lancinante, malgré l'effet lenteur il se passe toujours quelque chose que ce soit un effet caméra, un jeu de regard ou en arrière-plan. "Miss Zombie" a remporté Le grand Prix du 21ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer, rien d'étonnant c'est tout à fait mérité. En prime une réflexion sur l'amour filial. Ce film est un petit bijou, une tragédie sociale et féministe qui ne manque pas de poésie. A conseiller.