Acolyte de Wes Anderson ("Fantastic M. Fox") Noah Baumbach embarque la nouvelle muse du ciné indé US (après "Greenberg") Greta Gerwig dans une comédie douce-amère dont l'actrice s'est fait une spécialité ; attention tout de même, malgré son talent et toute l'empathie qu'elle dégage elle s'enferme de plus en plus dans le même rôle comme dans "Lola Versus" (2012) de Daryl Wein ou dans "Damsels in distress" (2010) de Whit Stillman... ici elle est Frances, 27 ans, prof de danse qui rêve de devenir chorégraphe dans une troupe. En attendant d'être titulaire elle traverse une période de doutes et de rencontres... Le film est parsemé de choses plus ou moins irritantes... D'abord Greta Gerwig est carrément pas crédible en chorégraphe (morphologiquement mais surtout techniquement), ensuite elle habite New-York (ville très chère) et n'arrête pas de déclarer qu'elle est pauvre mais peut payer un loyer exorbitant et d'effectuer un court séjour de l'autre côté de l'Atlantique (merci le coût des billets) ; bref une bobo qui n'arr^te pas de se plaindre... Ajouté à ça qu'elle est l'archétype de l'ado (28 ans !) immature qui se complait dans sa "liberté" (en témoigne par exemple le jeu de la bagarre),... Si dans la première partie le charme opère et qu'elle est une grande fille touchante par la suite on frôle souvent l'antipathie tant elle est agaçante. Elle erre d'appart en appart, de job en job, de rue en rue mais le récit tourne en rond avant une fin expédiée, la conclusion avec... Résultat 1h25 qui dure 1 heure de plus... Greta Gerwig est pétillante, le Noir et Blanc est digne d'un film indé des seventies et impose une atmosphère presque hors du temps, la BO est splendide (Bowie très présent). mais l'évolution du personnage est loin d'être progressive car le fil directeur reste extrêmement flou. Une déception malgré des qualités certaines.