Kiroyuki Tanaka plus connu sur le nom de Sabu est un réalisateur qui a plutôt une petite notoriété au Japon, ce qui n’est pas forcément le cas dans le monde. Quand Miss Zombie remportait à la grande surprise général le grand prix du festival international du film fantastique de Gérardmer en 2014 était un moyen de parler du réalisateur en dehors de son pays natale.
Être Zombie ou être humaine ?
Généralement on a tendance à associer les films de Zombie à des bêtes qui n’ont plus d’humanité voulant manger de la viande. Dans Miss Zombie, il sera question de suivre une famille assez riche, qui vont recevoir une mystérieuse cage avec dedans une femme zombie. Ils ont comme instruction de ne pas lui donner de viande et si jamais la « bestiole » attaque des humains, ils ont une arme à feu pour l’abattre. Ce qui est intéressant à noter quand on commence le film, c’est de voir tout le calme autour du film, c’est de voir le quotidien de la famille qui ne change pas. Le but du film c’est de voir un Zombie qui n’est pas dans une phase avancé de la maladie, de montrer son quotidien tout en lui donnant un côté vivant avec le titre : Miss zombie
Le petit quotidien de Miss Zombie
En utilisant le Zombie, Sabu veut parler d’un certain contexte social, de comment des personnes aisées exploitent des personnes d’une classe sociale différente. On le voit dans l’exploitation de la femme zombie qui va faire la même tâche ménagère, qui sera en retrait de la famille, car elle n’est pas considérée comme un être humain. Le film s’attardera énormément sur son quotidien, parfois un peu trop et il faudra être très patient, car on va l’entendre pendant trente minutes et c’est parfois bien fatiguant pour les oreilles.
Il est aussi question de parler des femmes, ce qu’elles peuvent endurer avec le regard des hommes, avec de la façon dont ils traitent et surtout les femmes en difficultés. Le film nous explique très bien, comment les hommes sont horribles, comment parfois ils abusent ou encore qu’ils se permettent de tout faire, car ce sont des hommes.
Il y a vraiment de très bonnes idées pour illustrer son propos par rapport à la femme Zombie, notamment avec cette gestion, du noir et blanc accentuant la solitude de la femme zombie. Il y a aussi un très beau travail sur la lumière, mais tout ceci sera très peu mis en avant par l’acting catastrophique des acteurs surtout dans le dernier tiers avec énormément de surjeu venant de la mère (Makoto Togashi). Pour le reste du casting ça reste assez moyen, même si celle qui jouait la femme Zombie (Ayaka Komatsu) faisait une bonne première partie du film, mais va complètement s’effacer dans le dernier tiers.
Miss Zombie c’était un film très intéressant, c’était un film qui quand il était sorti en 2013 était en avance par rapport aux différents mouvements qu’on connaît depuis quelques années. On reprochera au film d’avoir un rythme assez inégal, un surjeu gâchant un peu l’expérience générale et un dernier tiers mal maîtrisé.
Tu peux me soutenir en regardant des pub sur Utip : https://utip.io/eyrio