Le bon colonialisme bah, quand il voit un Guarani dans sa forêt d'amazonie, il lui joue de la flûte et après quelques temps, parvient à lui faire embrasser la vraie foi et lui faire construire des églises.
Le mauvais colonialisme, il est méchant, il veut exploiter les Guaranis à tout prix, même s'il faut pour cela massacrer ces chrétiens nouvellement convertis.
Une morale, à peine caricaturée ici et quelque peu problématique... pour ne pas dire carrément raciste.
Sans compter le fait que les Guaranis en question ne sont jamais montré·e·s que sous le prisme de la foule, du collectif. Je n'ai pas souvenir de dialogue entre deux Guaranis dans le film. Ceux-ci sont à peine individualisés. Seuls les blancs le sont, seuls les blancs ont des caractères différents selon les individus, des émotions, des conflits psychiques... Seuls les blancs sont complexes.
Tellement complexe qu'on peine à comprendre la transformation radicale et subite d'un ancien bourreau en fervente brebis douce et amicale. Ne compter que sur l'autorité du "inspiré de faits réels" est un peu juste pour compter convaincre là-dessus.
Ah ! Et encore un film qui ne passera même pas le, pourtant pas très exigeant, test Bechdel.