Cinq ans après la sortie du dernier volet, la franchise Mission : Impossible revient dans un nouvel épisode intitulé Dead Reckoning. Disons le d’emblée, si ce nouvel opus se montre encore extrêmement généreux et impressionnant en matière d’action, il peine en revanche à convaincre sur le fond, la faute à un scénario inutilement alambiqué multipliant les ficelles.
Un défaut pour le moins inattendu tant Rogue Nation et Fallout, les deux précédents longs-métrages réalisés par Christopher McQuarrie, étaient parvenus à proposer un récit, certes pas exempt de facilités en termes d’écriture, mais d’une efficacité redoutable. Plutôt bien construits, ils délivraient en effet des séquences engageantes, s’enchaînant sans fausse note au rythme des nombreux rebondissements et cascades. Des atouts dont semble, malheureusement, bien dépourvu ce septième film de la saga. Entendons-nous bien, tous les ingrédients qui font, depuis maintenant plus de deux décennies, le succès de la franchise sont à nouveau palpables dans Dead Reckoning, mais le résultat est cette fois quelque peu bancal. Un constat d’autant plus regrettable que le choix de l’intelligence artificielle comme thématique de fond offrait pourtant un magnifique terrain de jeu à Hunt et son équipe. En outre, même les scènes d’action, aussi réussies soient-elles, paraissent souvent davantage dictées par la nécessité du projet que par les besoins du script.
Cela étant, malgré ces quelques réserves scénaristiques, que les amateurs de blockbuster d’action se rassurent, ce nouveau long-métrage s’avère globalement très plaisant. En particulier pour les yeux, d’ailleurs, puisque l’esthétique du film se révèle une nouvelle fois soignée, se permettant même quelques emprunts inspirés pour composer plusieurs de ses plans iconiques. On appréciera ainsi la beauté de séquences telles que la fusillade en pleine tempête de sable, la course-poursuite dans la capitale italienne ou la filature musclée dans les ruelles vénitiennes. L’autre force notable de ce nouveau volet réside sinon dans son casting. Si on pourra peut-être reprocher au script une narration déséquilibrée entre les personnages, force est toutefois de constater que les acteurs livrent quant à eux une performance convaincante. Outre Tom Cruise, dont l’engagement total dans ses cascades n’est plus à démontrer, on retiendra surtout ici l’arrivée séduisante de Hayley Atwell. Par son humour et sa détermination, l’actrice apporte un vent de fraîcheur bienvenu à la franchise.
Malgré un scénario inutilement alambiqué multipliant les ficelles, Mission : Impossible 7 (Dead Reckoning – Partie 1) est donc un blockbuster plutôt plaisant. Toujours aussi généreux et impressionnant en matière d’action, ce nouveau volet – probablement l’un des plus faibles de la saga – s’appuie plus que jamais sur ses cascades dantesques pour divertir son audience.
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