Après Brian De Palma, John Woo, J.J. Abrams et Brad Bird, c'est au tour de Christopher McQuarrie d'avoir la lourde tâche de mettre en scène le cinquième opus de la saga Mission: Impossible. Scénariste de renom ayant récemment touché au film d'action Cruisien avec Jack Reacher, McQuarrie arrive pourtant à nous proposer une aventure inédite qui continue de revigorer une saga en dents de scie.
Conservant les gimmicks de la série (scènes d'action risquées à la gloire de Tom Cruise, gadgets improbables, masques, trahisons...), Rogue Nation parvient néanmoins à nous surprendre grâce à une histoire moins exubérante et plus sérieuse. En effet, plus orienté vers le thriller psychologique, ce cinquième volet entraîne Hunt et son équipe dans une chasse à l'homme où, eux-mêmes renégats traqués par la CIA, ils vont devoir empêcher une mystérieuse organisation d'accomplir de sombres desseins.
Classique dans sa forme mais toutefois efficace grâce à son interprétation impeccable (mention spéciale à la nouvelle venue Rebecca Ferguson qui devient le vrai alter ego féminin de la star Tom Cruise), ses séquences d'action toujours plus impressionnantes (notamment une opération sous-marine intense s’enchaînant sur une double course-poursuite en voiture puis en moto) et son scénario malin, Rogue Nation est également l'épisode le plus terre-à-terre et le plus réaliste, à moindre mesure cela va de soit.
On regrettera un dernier tiers un peu moins spectaculaire, aussi bien dans son action que dans son dénouement scénaristique, mais dans l'ensemble, on a affaire ici à un blockbuster résolument efficace, peut-être moins marquant visuellement que ses prédécesseurs mais avec un vrai scénario complexe et intelligent.