La CIA décide de dissoudre Mission Impossible, pensant ses résultats dus au hasard. Ethan Hunt est poursuivi par celle-ci, qui l'accuse d'avoir inventé une organisation imaginaire, le Syndicat, pour justifier ses actes terroristes. Il va donc devoir faire cavalier seul. Seul ? Non ! Un petit groupe résiste encore et toujours à la méchante CIA incrédule... Et doit tout faire pour prouver l'existence du syndicat, stopper ses agissements, le tout en déjouant les assassinats d'éminences politiques. Tout un programme !
On regrettera donc, déjà, la première scène d'action, avec ce fameux plan où Ethan est suspendu à un avion qui décolle. Elle est là un peu comme un cheveu sur la soupe, sans aucune utilité scénaristique. Après cette petite introduction qui n'a pas grand chose à foutre là mais donne le ton, le film démarre vraiment, avec un générique très joli, même si certains n'aimeront pas le montage quasi-épileptique persistant de la saga. La première scène post-générique (de début) est franchement surprenante et lance l'intrigue sans exposition inutile au préalable, ce qui est très appréciable. Le reste du film consiste en une succession de scènes d'action sans trop de temps morts. Le film ne tente en aucun cas de faire le moindre développement de personnage.
Clairement, le résultat est de qualité. Le rythme est très soutenu et chaque scène d'action sait maintenir une très belle tension tout du long, le plus souvent avec une résolution au dixième de seconde près (c'est littéralement le cas vers la fin du film d'ailleurs), de préférence inattendue. Le moment de gloire du film reste pour moi la séquence de l'opéra, une de ces rares séquences d'action qui parvient à rester captivante plus de vingt bonnes minutes, là où la plupart se résolvent en une dizaine, le tout avec une réalisation très jolie. Le film est très réussi en termes de mise en scène et d'esthétique, même si ce n'est pas forcément transcendant.
L'intrigue n'est pas si complexe en soi, mais les rebondissements savent embrouiller le tout, et le scénario a son lot de surprises.
En fait, le seul gros défaut du film, je trouve, c'est l'antagoniste, qui n'a absolument aucun charisme. Sean Harris n'a vraiment pas la tête ou la carrure pour ce rôle, et il ne fait sentir à aucun moment une quelconque menace de lui-même (seuls ses plans, diaboliques, apportent une forte tension). M'enfin, on s'en remet.
Au final, on a là un excellent divertissement, parfaitement rythmé, auquel on ne reprochera éventuellement que l'absence de développement des protagonistes, ainsi qu'un méchant et une ouverture bancals.