Des gens qui marmonnent avec l'accent québecois, ce qui contraste avec un électro-pop à donf, soudain une scène d'action noise-expérimental, avant que ça ne re-marmonne et ensuite, ne joue la mélodie la plus basique du monde au thérémine ...à donf dans les mediums, suave ambiance de thérémine qui reviendra souvent entre divers dialogues mal articulés et rares scènes d'action. Contraste sonore permanent qui ressemble à une blague. Ambiance indé de chez indé, un peu social, un peu contemplatif et un peu mord-moi-l' nœud, avec des comédien/nes peu crédibles. Le protagoniste, Sam, est timide et mal dans sa peau mais déterminé, donc un peu autiste, il pense être en contact avec des ET's et capte des sons fantômes quand il s'enregistre au thérémine. Son super-pote est un Brad Pitt du pauvre, extraverti, moqueur, dominant et chiant, puis leur potE, Catherine, totalement dévouée, toujours bienveillante et secrètement amoureuse.

Rebondissement car voilà notre "héros" isolé de ses camarades pour se joindre sans savoir ni comment ni pourquoi, à une communauté de farfelus, qui articulent un peu mieux et qui vont s'occuper de le décoincer/dévergonder (en tout bien tout honneur, qu'on se rassure). Hélas, c'est conforme au cliché de la situation et toujours peu crédible, sans doute par la théâtralité du jeu qui n'a même pas l'excuse d’être assumée. Bref, après quelques jours il ose danser comme les autres sur de la techno, il ose miauler devant ses camarades (Selon la logique qui nous est proposée, cette "retraite" vise à se connecter avec la nature profonde des êtres et de son animal-totem et il a choisi "le chat". Or, toute personne qui connaît un peu les chats, sait qu'ils n'articulent jamais vraiment le fameux "Miaou" des bd's: Le chat fait plus "Meeouw" voire "Grwaeew" et "Wèèèw" à moitié soufflé. Notre novice, suivant l'exemple de sa camarade, s'emploie à hurler "Miaou" de plus en plus fort et il n'est donc pas connecté avec l'animal mais bien avec sa représentation superficielle. Cela n’apparaît pas, tout le monde est très fier qu'il ait osé se donner en spectacle, qu'il soit à présent un des leurs: superficiel dans un film superficiel). Il quitte cette petite communauté et va vraisemblablement oser se taper la Catherine qui n'attend que ça. On fini face à une lumière éblouissante pour évoquer les ET's, pour évoquer que non, il ne débloquait pas car elle voit aussi la lumière, c'était donc vrai ! (alors qu'on sait bien que non, ce n'est qu'un film qui ne s'est pas encombré de trouver une fin digne de ce nom)

On a à différent moments l'impression qu'il pourrait se passer quelque-chose qui rende soudain le film intéressant, que ce qui précédait trouverait un sens. Ce n'est pas le cas. Sa petite mélodie venue d'ailleurs n'est pas sans rappeler celle de "Rencontre du 3ème type" mais la dimension SF de "Mistral Spatial" pourrait autant relever de la psychose et le film n'a qu'un timide pied dans la science-fiction. Le thérémine n'est pas souvent montré à l'écran et il évoque immanquablement l'univers de la SF via de nombreuses BO's depuis les années 50s et par la technologie, la plastique et la gestuelle qui en découle. Ces séquences de thérémine sont en fait le seul intérêt du film à mes yeux...

tobor
3
Écrit par

Créée

le 4 juil. 2023

Critique lue 77 fois

1 j'aime

tobor

Écrit par

Critique lue 77 fois

1

D'autres avis sur Mistral Spatial

Mistral Spatial
flowrak
4

Critique de Mistral Spatial par flowrak

J'ai souvent critiqué le cinéma québécois pour son manque de prise de risque, de son manque de parti-pris et pour ses productions lentes. Ici dans Mistral Spatial, Marc-Antoine Lemire s'invite dans...

le 6 juil. 2023

Du même critique

The Signal
tobor
2

Quel signal? de quoi? C'est "Invasion des mutants robots E.T gentils et même un peu cons"

Pour tenter d'éviter de se tromper, "The signal" se contente de ne rien dire. On sait, on comprend, vu l'affiche, qu'il y a un mystère sous-jacent, quelque-chose, mais: se dévoilera-ce...

le 7 août 2014

24 j'aime

21

Retour vers le futur
tobor
5

Ruteur vers le foutur

Je viens de voir ce film qui semble aujourd'hui enrobé de la précieuse aura de "film culte"! Certes, c'est un pur produit du marketing qui faisait peut-être mouche en 1985 laissant un effet...

le 30 sept. 2013

19 j'aime

35

1985
tobor
7

1984+1

Il est assez inattendu de trouver une série belge de ce niveau ! Sous différents angles, que sont la photographie, le jeu, le rythme, la crédibilité et le sujet en lui-même qui ouvre sur différentes...

le 4 mai 2023

11 j'aime