I, Daniel Blake est l'histoire d'un homme, anglais, charpentier, à quelques années de la retraite. Il lutte pour que l'on lui reconnaisse une maladie cardiaque. Celle-ci l'empêche de travailler. L'histoire raconte son parcours dans cette lutte.
I, Daniel Blake est un film vide, sans histoire, sans scénario. Film qui reflète à merveille l'élitisme cannois qui, une fois de plus, à sut montrer sa supériorité intellectuelle face au monde, face aux gens simples. Ce serait là le fruit d'une pensé des plus basses et des plus désolante.
I, Daniel Blake n'est pas vide. Non la décision du jury et de George Miller n'est pas là pour s'opposer aux gens simples : elle est là pour les défendre. Non ce film n'est pas ennuyeux : ce film est reflet d'une existence. Non ce film n'est pas vide : il est rempli d'un engagement politique exemplaires.
I, Daniel Blake est un film qui reflète une société dans laquelle précarité, misère sociale, chômage et austérité sont tel une brume épaisse voguant dans une rue insalubre : répugnante.
Cette société nous y errons, nous la subissons et nous l'acceptons. Daniel Black la rejette et la vomie. Ken Loach nous la montre au cas où on l'aurait oublié et nous montre ses conséquences : une femme qui se sacrifie pour ce qu'elle a de plus chère, une administration absurde, une pauvreté, de la tristesse, du malheur.
Car oui, aujourd'hui encore, en Europe des gens vivent dans la misère et on faims.

Car oui, aujourd'hui les politiques néolibéralistes hante la cité et la guide vers son effondrement. Et où est-elle née ? C'est dans l'Angleterre de Margaret Thatcher, c'est dans l'Amérique de Reagan. Cette politique sensée alors nous sauvé n'a fait que de creusé les inégalités, attisé les haines, semer les graines des extrêmes. Les graines ont porté leurs fruits et Donald Trump, Marine Le Pen, Nadjel Farage, Victor Oraban les consomment à foisons.
Et même avec cela on continu à nous vendre ses mêmes antidotes miracles. François Fillon, candidat à la présidentielle, propose un programme des plus libérales avec entre autre la suppression de 500 000 fonctionnaires d'ici à 2022 ainsi que la réduction de la dépense publique à hauteur de 100 milliards d'euro. Et devinez qui est le modèle de Fillon ? Une certaine Margaret Thatcher. La boucle est bouclée.
N'oublions pas le bon : la solidarité de Dan, les banques alimentaires, les secrétaires compréhensive… Les gens bien existent aussi dans la réalité. Les anglais sont des personnes avec les cœurs sur la main. Ne l'oublions pas.
Ken Loach fait partie des cinéastes qui utilise l'art pour montrer leur monde. De plus, son engagement est clair et en adéquation avec son temps. Il s'inscrit définitivement dans la ligné des grands artistes.
Jean-Paul Sartre disait qu'il n'y a pas de génie autre que celui qui s'exprime dans les œuvres d'art. Ken Loach est un génie.

LeoDelahaye
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le 18 déc. 2016

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Leo Delahaye

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