Qu'est-ce qu'une palme d'or ? Cette question même doit-elle avoir lieu quand on parle de ce film ?
Après avoir vu ce film, le critique en herbe que nous sommes tous ici s'interroge sur ce qu'il a visionné.
J'avoue y avoir procédé sans m'interroger sur la palme d'or, l'ayant vaguement oubliée. Et puis, j'ai lu quelques critiques du site. Beaucoup de critiques, les plus négatives, semblent noter ce film eu égard à l'attente "cinématographique" qu'ils en ont. Le fait est que la forme quasi documentaire, le fond peu subtilement à charge, les a déçu, et qu'à l'aulne de ce que doit être une palme d'or, les comptes sont pas bons, Kevin.
Mais qu'est-ce qu'une oeuvre ? Que doit-elle dire ? Montrer ?
Ce film m'a personnellement révolté. Il est sans doute manichéen, mais je crois en la vérité de chacune des tranches de vie décrites. Il est sans doute éminemment démonstratif, mais sa sincérité et son dégoût de ce que produit le gouvernement britannique transpire.
En l'absence d'une solidarité instaurée démocratiquement, c'est la solidarité populaire, de l'individu, qui prend le pas.
Deux questions méritent d'être posées : le fond social décrit, celui qui déclenche la tragédie, est-il factuellement exact ? Rien ne permet de dire le contraire.
Est-il temps pour la gauche radicale d'être aussi efficace que possible pour denoncer cette horreur économique ? Oui.
La forme filmique peut être discutable. La sincérité, la véracité, et l'objectif de ce film, non.
Manipulation ? Toute oeuvre est manipulation. Le peuple a besoin d'auteurs come Ken Loach pour continuer à espérer en des jours meilleurs.