Ken Loach, au fil de sa filmographie, a toujours eu ce don pour dépeindre le plus justement possible la société qui l'entoure, et en particulier celle dont on ne parle pas, ou plutôt celle dont on ne veut pas parler, car cela donne une mauvaise image du pays. Celle qui est précaire, celle dont l'avenir est plus qu'incertain, celle qui s'accroche, qui se bat malgré tout, malgré un système absurde fait de règles toutes aussi absurdes et qui n'est pas enclin à leur faciliter la tâche, bien au contraire.
Et c'est à nouveau le cas avec sa dernière œuvre qui, sans avoir recours à des effets superflus et sans jamais verser dans le misérabilisme, raconte l'histoire de deux personnes qui, malgré tout ce qui s'abat sur elles, tentent de s'entraider. Parce qu'elles ont un cœur. Parce qu'elles ont une conscience. Parce qu'elles ont de l'espoir, malgré tout.