Le pitch était intéressant, le casting 4 étoiles pour un DTV intrigant. Après des mois à couver dans ma liste d'envies, je me lance. ÉCHEC ! Pourtant, "Mojave" avait tout pour me plaire : un esprit indé, un écrivain chevelu partant à la dérive, les collines de LA, Oscar Isaac... o
On sent dès les premières secondes que rien ne va. Cette voix emplie de gravité de Garertt Hedlung et ses yeux fuyants pendant qu'il crache la fumée de sa clope : mon dieu ! je suis déjà sorti du film ! c'est une parodie d'hollywood ou quoi ? Alors même qu'il tente de poser l'ambiance, j'ai déjà un pied dehors, je me dis, "oh, elle est sympa sa coupe de cheveux, comment il fait pour faire tenir tout çà ?". Résultat, il est déjà dans le désert que je n'ai rien compris des enjeux développés, ni même du thème. çà sent la fumette à plein pot tout çà.
La musique lourde, répétitive et datée échoue complètement à imposer un rythme à certaines scènes, au lieu de rendre l'atmosphère étouffante, elle concentre l'attention par sa nullité (oui c'est fort, mais bon...).
Les acteurs ne savent pas ce qu'ils foutent là, et çà se voit. S'ils jouent individuellement des partitions intéressantes, on les sent dans la recherche de perf sans jamais se lier aux autres. À ce titre, la réalisation, catastrophique, ajoute à la lourdeur du tout, en centrant les plans sur chaque personnage individuellement, les coupant un peu plus du reste de la troupe.
Et ni vu ni connu, comme çà, alors que tu croyais déjà que le casting était surpeuplé pour une oeuvre si mineure, y'a Mark Wahlberg qui débarque. Je le croyais trop occupé à gagner des sous sur la franchise Transformers et les beaufs de France et d'ailleurs, mais non, il en gagne aussi sur le dos des intellectuels malhabiles. Son introduction n'a d'ailleurs aucun intérêt, et l'intrigue se dénouera sans sa participation, puisque son personnage sera trop occupé à niquer des putes. Hollywood, quand on le tient.
Walton goggins est là lui aussi, peut être plus pour son timbre de voix que le reste, et d'ailleurs il repart bien vite lui aussi, dans un magnifique et révélateur "que tu ailles à droite ou à gauche, je m'en tape". C'est un peu mon opinion finale.
Je ne m'éterniserai pas trop sur le scénario, qui m'a quelque peu fait penser à "Réalité" de Dupieux. (oui c'est une blague : en gros, çà n'a pas de sens). C'est étonnant pour un mec qui a quand même été oscarisé pour le scénario des "Infiltrés".
Le film se cloture comme il a commencé, avec le bon vieux Garett qui ronchonne dans le désert en se touchant la moustache : conclusion : sans intérêt.