Ça se veut anarchique et joyeusement outrancier, le résultat n'en reste pas moins décevant...

Le postulat de départ était vraiment très alléchant ! Imaginez un instant : suite à une hystérie collective (aux origines inconnues) incitant les parents à se retourner violemment contre leurs progénitures, ces derniers doivent tenter de survivre par tous les moyens.

Un survival complètement WTF dans un cadre idyllique (un quartier cossu, à la Desperate Housewives), où du jour au lendemain, les parents se retournent tous contre leurs enfants. Un véritable chaos se dresse alors sous nos yeux. Un défouloir grandeur nature où les parents se lâchent et où tous les coups sont permis pour parvenir à leurs fins.

Le déjanté Brian Taylor récidive (sans son binôme) dans une énième réalisation frapadingue, dans la droite lignée de ses précédentes réussites (Crank 1 & 2 - 2007 & 2009).
Ça se veut anarchique et joyeusement incorrect, outrancier et borderline, Mom and Dad (2017) n’en demeure pas moins un DTV de seconde zone. Une SérieB pauvre tant dans la narration que dans sa mise en scène (et ses nombreux flash-backs inutiles).

D’une méchanceté jubilatoire et purement gratuite, le film ne vaut son coup d’œil que pour la prestation foutrement azimutée de Nicolas Cage (face à une trop sage Selma Blair). Quitte à aller dans l’outrecuidance pure et dure, il aurait été plus logique d’y aller à fond (comme le réal avait pu le faire par le passé dans ses autres films).

Dans le même registre, mais où la proie était le chasseur, nous avions déjà eu le très remarquable Les Révoltés de l'an 2000 (1976) et en moins réussit : The Children (2009). Il y avait pourtant matière à en faire une excellente et hilarante SérieB décomplexée. Sans doute aurait-il fallu qu’elle soit un poil plus gore et plus vénère. Sans oublier un scénario plus aboutit et une mise en scène plus travaillée.

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