Liberté. Claque. Monument.
Je n'arrive pas encore à pleurer.
L'état dans lequel j'étais, après cette dernière image époustouflante, ne veut pas s'en aller. Un tourbillon intérieur incroyable, quelque chose de viscéral, qui vient de loin, qui donne envie de hurler, de fondre en larmes, une envie de dire à la terre entière tout son amour et toute sa haine.
Je ne vais pas pouvoir faire une critique de ce film. Mais ça y est, Xavier Dolan a franchi un cap. Quant à Suzanne Clément et Anne Dorval, elles offrent dans ce film des performances inégalables; le film dans son ensemble atteint quelque chose de fou, de jamais réalisé jusqu'à présent, on ne sait pas vraiment quoi; la violence des sentiments, la beauté sidérante de chaque scène, l'humour décapant, la force émotionnelle insoutenable des scènes de détresse, l'effet de style à couper le souffle que Xavier Dolan a l'audace d'appliquer au format du film... Comme d'habitude, Xavier Dolan opte parfois pour le too much, mais un too much si parfaitement maîtrisé qu'il contribue au final à créer ce tsunami qui court dans mes entrailles sans pouvoir s'arrêter.
Tout ça, c'était hier soir; maintenant il fait jour, c'est passé, je ne suis même plus dans la même ville, mais je suis toujours aussi dévasté, toujours aussi émerveillé par ce que j'ai vu en cette soirée du 26 septembre. Non seulement je reverrai ce film très vite, mais surtout je sais que je ne l'oublierai jamais.