Étant lève tôt d'origine ce samedi là n'a pas déroger à la règle, un samedi je ne sais plus trop pourquoi, sans doute parce que la bande annonce était incroyable, sans doute parce que le sujet me touche je me suis mit en route vers le cinéma. Arrivé dans la salle, surprise. C'était la première fois que la salle n'était peuplée que de personnes âgées (sans doutes adorateurs de la nouvelle vague).
Le film commence, le québecois est de mise, aussi compréhensible sans sous titre qu'une phrase de Jean- Claude Van Damme. J'adore les québecois mais je doit avouer que sur cette séance, il y'a eu quelques incompréhension, pas grave il y'a beaucoup d'insultes (celles la je les ai comprises). Le film commence don directement avec la mère de Steve, Diane ou Die pour les intimes (surnom assez bizarre d'ailleurs vu sa traduction Française). Die nous fait directement rentrer dans son personnage à la personnalité forte et attachante et à l'accent savoureux.
On la voit directement nous prendre dans son jeu lorsque elle va chercher son fils, une phrase m'avait particulièrement frapper lors de la projection, mais bien entendu comme je suis un flemmard je ne la chercherai pas, cette phrase restera donc un mystère.
Après avoir fait la rencontre de la mère c'est autour du fils. Tout d'abord son jeu est parfait, il m'a complètement ébloui. Il est totalement bouleversant, plein de vie, nous fait ressentir sa soif de liberté jusque sur nos sièges.
Chacune de ses interventions sont divines et nous font ressentir le film, tout ça sur un fond de musique diablement bien choisie par monsieur Xavier Dolan (des compositions qu'il aime particulièrement).
La transition est toute faite, parlons de la musique, elle est parfaitement adaptée au film, au actions, aux folies des personnages, à la liberté, à l'ambiance, c'est parfait.
Suzanne Clément quant à elle nous sert une prestation aussi géniale que ses deux collègues, passant parfaitement d'une timidité maladive à la folie intempestive liée à la découverte de la vie, la vraie.
Mais tout cela n'aurait été possible si un très jeune maître doté d'un talent effarant n'avait pas été à la direction de ce chef d'oeuvre. Sa mise en scène est aussi parfaite que son scénario, c'est tout juste incroyable. Le fait de rapprocher l'écran, de le serrer et d'en faire un carré lors des moment difficiles ou sombres, et le fait de l'élargir dans le moment beaux, magiques et libérés nous rend encore plus amoureux du film en nous confondant presque avec.
Mommy n'est pas simplement un traditionnel film d'auteur sortant chaque années, c'est bien plus que ça, c'est aussi bien plus qu'un chef d'oeuvre puisque le ressentis y est tout bonnement divin, extraordinairement émouvant et onirique. Je comprend désormais la déception de Xavier Dolan de na pas avoir reçu la palme d'or au festival de Cannes. Ce film est un diamant qui ne disparaitra jamais de mon esprit et qui restera sans doute la plus grande expérience que j'ai vécu dans une salle de cinéma.
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