Un long silence au début du générique de fin...
Depuis Laurence Anyways, j'admire vraiment le cinéma de Xavier Dolan, sa manière de mettre en scène les personnages, l'esthétique de ses films, la bande-son.
J'attendais ce film avec impatience, et je n'ai absolument pas été déçue. Les personnages sont attachants et charismatiques. La musique joue beaucoup pour l'atmosphère du film, car elle permet à la fois aux personnages de se remémorer leurs moments passés, mais elle permet aussi d'évoquer des souvenirs au spectateur, car la majorité des titres sont très connus. Le format du film en 1:1 peut paraître surprenant au départ, mais finalement il permet de bien centrer le film sur les personnages et leurs émotions, afin d'essayer de comprendre ce qu'ils ressentent.
Ce film est aussi une ode à la liberté, au bonheur de l'instant présent, aux joies et aux peines partagées, à l'amour entre une mère et son enfant. Cependant, il permet aussi d'avoir un regard nouveau sur les individus hyperactifs comme le personnage de Steve, qui se trouvent confrontés chaque jour à une société qui les rejette car ils ne correspondent pas aux normes, et pour qui il est difficile d'envisager un avenir convenable. En l'espace de deux heures, toutes les émotions et les sentiments se succèdent: la joie, la peine, la colère, l'inquiétude, l'espoir.
C'est un film bouleversant et mémorable sur tous les points, comme il est rare d'en voir au cinéma. Une véritable claque. Peut-être même un chef d'oeuvre.