Mommy est un film réussi, pour les raisons que d'autres critiques énoncent déjà : portraits réussis, ambiguité des relations, humours, émotions, beautés des personnages, etc...
Alors oui, on dira que Mommy, c'est parfois long, le temps semble stagner. Après reflexion, ces longueurs permettent de vivre avec les personnages, voir leurs malaises, les ennuis, leur vie qui stagne, le bonheur trouvé dans les instants court, trop courts.
Mais Xavier Dolan donne aussi un bol d'air frais au cinéma et porte la vision de toute une génération.
C'est un film anti-misérabiliste, contre le fatalisme où le mutisme, la dépression que l'on tait chaque jour rencontrent un comportement complètement désinhibé d'un gamin qu'on considère comme un malade mental.
Ce film de fiche des procédés et s'attache à l'humanité de ses personnages.
Malaise pour trouver sa place en société, l'ennui de la banlieue, identités au facette multiples, changeantes, parfois bi-polaire, malaises quotidiens, nerveux que Xavier Dolan illustre transcrit parfaitement.