Il y a ces films qui ne nous laissent pas indifférents. Qui nous laissent sans voix et qui en même temps nous donnent une furieuse envie de parler québecois et de chanter du Céline Dion.
3 acteurs seulement pour 2h20 de film, un thème risqué et des histoires qui s'entrecroisent. Mommy c'est pleins d'émotions, on s'attache énormément aux personnages et on est happés par eux, on vit avec eux. Bien sûr, parfois c'est trop. Trop de rires, trop de pleurs, trop de peurs. Mais cela étant dit, ne serait-ce pas une leçon de vie ?
Quand à la BO, elle fait parfois tomber le spectateur dans le pathos, et en même temps elle porte le film. Disons qu'il y a du bon et du moins bon.
A noter que le format 1.1 peut déstabiliser au début, mais on s'y habitue très vite et je pense qu'il permet de renforcer le lien entre le spectateur et le film. On est presque acteur de l'histoire, sans pouvoir rien faire, paralysé par la force dégagée par les scènes principales.
En une phrase : Xavier Dolan, grâce à des acteurs magnifiques, signe ici un petit bijou d'émotions.