Katsuhiko Fujii place d’emblée son film dans la lignée des polars d’antan : un journaleux sans trop de morale mais au cœur tendre, un manager à la tête d’une bande de yakuza, une jolie chanteuse qui traîne des rumeurs de dope, une belle chef de gang de voyous violents et bêtas. Le décor est planté et les acteurs principaux y font merveille. Le réalisateur a su rajouter une lumière et des décors adéquats et injecté une bande-son de bon aloi. Le reste de sa technique (cadrage, montage, rythme) sert efficacement le film.
En une heure, guère moyen de développer outre mesure l’intrigue, surtout qu’il faut de la place pour quelques scènes chaudes. Mais on arrive à un petit film sans surprise mais agréable à regarder. La partie chantée de Minako Mizushima n’est pas certes pas à la hauteur, mais le reste de son interprétation obtiendra facilement notre pardon. Yûko Asuka (une vingtaine de films dont “Image of a Bound Girl”, “Fantasy Portrait of a Wife”, “Woman of the Afternoon: Incite!” , “Shiofuki ama “) est crédible en chef de gang prête à s’amouracher d’un mâle téméraire. Miyako Yamaguchi (“Gate of Flesh”, “From Orion’s Testimony: Formula for Murder”, “Female Teacher 6”, “Confessions of a College Girl: Red Temptation”, ne fait qu’une petite apparition, histoire de prendre une douche.
Un agréable petit polar d’un soir…