Le rêveur d'Oz
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Ce film d'animation de Pablo Berger a su titiller quelques bons fils mélancoliques en moi, et ce d'autant plus fortement qu'il avance en secret, avec son animation 2D très basique et son apparente simplicité. J'ai beaucoup aimé l'originalité de la narration, qui ne laisse jamais vraiment voir dans quelle direction le film se dirige et c'est quelque chose de très appréciable. Et le tout sans aucun dialogue.
Tout commence dans un décor de New York des années 80, dans une ville peuplée d'animaux, un chien seul commande un robot-ami à monter soi-même après avoir vu une publicité. Ni une ni deux, ce sont les meilleurs amis du monde, ils font un peu leurs 400 coups, et leur amitié brille par sa sincérité. Mais un jour, le chien doit abandonner le robot sur la plage, et c'est le début du drame puisqu'il ne pourra pas y revenir le lendemain, la faute à une fermeture annuelle. Point de départ d'un long cheminement existentiel qui m'a franchement énormément étonné dans les sentiers explorés.
C'est tout con, mais avec sa trajectoire un peu imprévisible, les thèmes abordés par "Robot Dreams" trouvent un drôle d'écho, sans excès de pathos. L'adaptation réalisée par le cinéaste espagnol parle d'amitié et de solitude, des conséquences et de ce qu'on fait pour contourner le problème, c'est-à-dire développer de nouvelles relations, se perdre dans diverses rêveries, regarder le temps qui passe. Sous ses allures enfantines, c'est un regard que j'ai trouvé très mature sur la nature de nos relations affectives, entre bonheur, désenchantement, amertume et mélancolie. Mais aussi la reconstruction, histoire de ne pas être trop pessimiste. Derrière sa bande originale funk qui joue avec le titre de Earth, Wind & Fire "September", avec son trait clair (un peu trop épuré d'ailleurs, ce n'est pas le point fort du film), le film parle d'une amitié brisée, éphémère, et nous laisse avec nos propres souvenirs.
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Créée
le 24 juin 2024
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