Une variante de l’être contre l’avoir en famille

Bien avant sa sortie, Mon cousin suscitait déjà une certaine curiosité. C’était déjà inattendu de retrouver Jan Kounen sur un petit film aussi intimiste et lorgnant du côté de la comédie. Le tandem improbable entre Vincent Lindon et François Damiens était lui aussi attendu au tournant. Vincent Lindon, s’impliquant plus dans le scénario du film, c’était également nouveau. Au final, la sauce prend car le film ne tombe pas dans la caricature des deux individualités s’opposant et ne se comprenant pas tout au long de son déroulement. La confrontation des deux cousins permet même de juger leurs comportements face aux gens et à la vie.Finalement les masques tombent vite dans le privé bien huilé de Pierre Pastié et son cousin Adrien dit « limite », voire « pop corn » est le reflet que le chef d’entreprise dans le contrôle veut fuir. Car dans un premier temps, le cousin dit « fou » prouve un sens éclairé de l’empathie, possède des connaissances dans des tas de domaines et se fiche de l’effet qu’il produit sur ses semblables.De grandes forces en réalité... L’autre attrait du film, ce sont ces scènes oniriques où Pierre révèle les failles les plus cachées de son subconscient ( la première scène le montre dans la situation du noyé et un de ses rêves lui fait réinterpréter la réalité avec la psy de son cousin).Jan Kounen, habitué des différents niveaux de lecture, trouve ici de la matière pour mettre du piment dans sa mise en scène et refuser le confort du récit linéaire. La position sociale de Pierre et la question de la signature pour accueillir un nouveau bien de prestige dans le groupe Pastié sont des ingrédients scénaristiques ne devant pas nous faire oublier l’essentiel.En effet, cette variante de l’être contre l’avoir en famille est la ligne du film. Les ultimes avancements prouvant que Pierre comme Adrien ont fait du chemin pour changer le cours de leurs existences.Un peu d’optimisme fait du bien tout comme quelques rires bien francs sur certaines situations du voyage contrarié à Bordeaux. Le spectateur a passé un bon moment, pu s’émouvoir par moments et quitte la salle avec la pêche. Que demander de plus?

Specliseur
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le 4 oct. 2020

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