Mon Cousin a beau user de l’esthétique comme s’il en pleuvait, multiplier les mouvements de caméra qui vont dans tous les sens, orchestrer un crash aérien, l’aspect terriblement déjà-vu et cliché de son récit prend le pas sur tout vent de fraîcheur ou surprise. Tout cela délivre une impression de longue redite étendue sur une heure quarante-cinq : deux cousins que tout oppose dont l’un va apprendre de l’autre et remettre en question son quotidien morose ; une condamnation du capitalisme caricaturé ici avec outrance ; une brochette de personnages secondaires creux et inutiles. Seul François Damiens amuse et livre une prestation plutôt satisfaisante, quoique le voir étreindre le tronc d’un arbre laisse dubitatif – on le préférait lorsqu’il taillait (ou tailladait) un bonsaï dans Le Bonheur des uns… (Daniel Cohen, 2020), sorti la même année. Une bien terne réunion de famille devant laquelle règne un profond sentiment d’indifférence.