Branko Bauer est avec France Stiglic le représentant le plus émérite du cinéma yougoslave "classique" des années d'après-guerre et Mon fils, ne te retourne pas est considéré comme l'un des meilleurs films croates de tous les temps. Réputation non usurpée pour ce film haletant, où un partisan en fuite tente à Zagreb d'échapper aux griffes des forces de police du gouvernement croate fantoche, installé par les nazis. Outre sa dimension de suspense, le long-métrage marque par sa qualité psychologique, montrant des familles où collaborateurs et résistants, dissimulés, se côtoient. Une atmosphère qui rappelle forcément la France sous l'Occupation.