Le film débute avec la naissance d’un bébé atteint du syndrome de Down ou trisomie 21 dans une famille de 3 enfants ; même si cela n’est pas le 1er film sur le sujet (« Le huitième jour » de Jaco Van Dormael date de 1996), la perception de cet enfant (qualifié de spécial par ses parents) par son frère ainé Jack, qui le prend pour un super-héros, est drôle (même si ses 2 sœurs sont assez discrètes dans le film). Cela se gâte ensuite lorsque Jack tombe amoureux d’une lycéenne, Arianna
[lectrice de Karl Marx et d’Antonio Gramsci (fondateur du Parti Communiste Italien)]
: cela devient alors un téléfilm [que la présence d’Alessandro GASSMANN (dans le rôle du père) et celle, fugace, de Rossy de PALMA, ne sauvent pas, même si l’histoire semble inspirée de personnages réels] avec tous les clichés sur les adolescents et leurs amours. Le vrai sujet mais il est sous-exploité, est le fait
que Jack ait à la fois, honte de son frère trisomique Gio (diminutif de Giovanni) et peur pour lui, vu sa brève espérance de vie.
Si l’introduction des réseaux sociaux et de YouTube actualise le film, il le rend moins convaincant. A comparer à « Dafne » (2019) de Federico Bondi, non exempt de défauts lui aussi mais qui privilégiait la relation entre un père et sa fille trisomique après la mort de la mère.