Vu la période actuelle que nous traversons, rire peut être une excellente échappatoire à la morosité ambiante, donc toute comédie familiale est bonne à prendre. Mais il y a quand même des limites à la désespérance. Avec “Mon grand-père et moi”- titre complètement bidon essayant de capitaliser sur la franchise des “Mon beau-père et moi”- lesdites limites sont franchies dans le n’importe quoi ! Durant 1 h 30, Robert De Niro et Christopher Walken voyagent au bout de l’enfer, ou plutôt au bout de leur carrière d’acteur et ils ne sont pas les seuls, Uma Thurman et Jane Seymour les accompagnent dans ce naufrage cinématographique qui lorgne du côté de “Maman, j’ai raté l’avion” - le talent en moins - pour les quelques dégâts occasionnés dans la maison. Ce choc des générations déroule mollement son récit parsemé de quelques gags qui peuvent parfois faire sourire, mais les sourires déjà crispés, s’estompent rapidement devant des scènes balourdes, parfois même embarrassantes - De Niro les fesses à l'air, oh les mecs, il a joué dans "Le Parrain" et "Il était une fois en Amérique" - pour les septuagénaires qui ont accepté de cabotiner dedans. OK. Il faut bien manger, mais tout de même. La partie de dodgeball est à ce titre, un véritable calvaire. On ne peut pas être et avoir été !