La procédure

Alors qu'elle termine ses études en cinéma, une jeune réalisatrice veut absolument proposer un script à Julia Roberts, qu'elle admire depuis toujours. Un concours de circonstances va l'emmener à aller à New-York avec sa tante, et sa mère, afin de lui donner ce fameux scénario dans sa société de production.

Inspiré d'une histoire étant réellement arrivée à la réalisatrice, elle a voulu donner un court-métrage en hommage à son actrice préférée en 2001 à New-York, Mon héroïne a tout du film sympa. C'est l'histoire d'un rêve qui se veut réalité, une femme qui va soulever ciel et terre, et quelques moments d'inconscience dus à la rigidité de l'administration américaine (d'où le fameux ça n'est pas la procédure), et avec trois actrices de talent. Tout d'abord, l'aspirante cinéaste jouée par Chloé Jouannet, Louise Coldefy sa tante, et Pascale Arbillot sa mère qui s'est fait la coupe de cheveux de Brigitte Fossey. D'ailleurs, on voit cette dernière, qui est désormais très rare au cinéma, incarner la grand-mère durant quelques (trop courtes) minutes.

Mais surtout, une grande partie du film se déroule à New-York, et la réalisatrice évite une grande partie des clichés touristiques, à savoir pas de plans de la Statue de la liberté ou des trucs de ce genre, excepté une amusante visite de la ville en compagnie d'un travesti fan de Sex & the city dont une des étapes se déroule dans un sex-shop. D'ailleurs, on ne voit jamais Julia Roberts, mais elle est constamment présente dans l'histoire, ne serait-ce que dans le court-métrage dont on voit quelques instants, une discussion imaginaire entre une fille et l'actrice via Pretty Woman, et c'est un rêve en soi.

Enfin, il faut souligner que Mon héroïne est un film quasiment féminin, aucun rôle important pour les acteurs, mais pas féministes avec de l'amour à la clé ; non, ça raconte une histoire assez touchante au fond, qui manque peut-être de cinéma, mais pour un premier film, Noémie Lefort s'expose dans une histoire personnelle, et qui donne envie de croire en ses rêves.