Le grand Mac.
Une fois n'est pas coutume, j'ai eu beaucoup de mal à savoir ce que je pensais de ce film de Bertrand Blier, plutôt méconnu, qui se situe dans sa période creuse des années 1990. Il fait jouer sa...
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le 8 sept. 2020
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Une fois n'est pas coutume, j'ai eu beaucoup de mal à savoir ce que je pensais de ce film de Bertrand Blier, plutôt méconnu, qui se situe dans sa période creuse des années 1990.
Il fait jouer sa compagne de l'époque Anouk Grinberg, qui incarne une prostituée qui aime son métier. Elle est une femme avide de sexe, qui peut ne pas faire payer ses clients si elle prend du plaisir, bref tout va bien de son côté. Un soir, elle va recueillir chez elle un clochard agonisant dans la rue, Gérard Lanvin, et le coup de foudre va être si fort que non seulement elle va tomber amoureuse mais elle veut que son nouveau compagnon soit son maquereau.
Il y a toujours ce sens de la provocation chez Blier, avec la question de la satisfaction sexuelle qui revient comme un leitmotiv dans son œuvre, et ce dès Hitler connais pas. On voit que l'amour va porter Grinberg à Lanvin va être en fonction du plaisir qu'elle va avoir au lit, alors que lui ne semble pas si chaud que ça au départ. J'avoue que toute cette première partie entre les deux acteurs est plutôt réussie, Grinberg se montrant la plus avenante, jusqu'à un plan sidérant où elle s'offre à Lanvin en écartant ses jambes. De ce plan-là, qui rappelle bien sûr L'origine du monde, je ne peux pas m'empêcher d'y voir un plaisir de la part de Bertrand Blier, lequel semble rendre sa compagne assez perverse en lui faisant dire des mots crus. C'est pour ça que la surprise vient plutôt de Gérard Lanvin, qui se montre d'une grande sobriété. D'ailleurs, il est si performant au lit, que lui aussi va être un aimant sexuel pour les femmes, ce qui l'épuise d'ailleurs !
On voit rapidement quelques noms connus jouer des clients, comme Matthieu Kassovitz, Jacques Gamblin, Jean-Pierre Darroussin, ou bien encore Robert Hirsch.
Puis arrive la seconde partie, avec Valeria Bruni-Tedeschi et Olivier Martinez, Lanvin étant à ce moment-là un peu à l'écart, et j'avoue que c'est beaucoup moins intéressant, rentrant peut-être plus dans un moule conformiste dont Blier ne nous avait pas habitués.Quoique la dernière phrase, celle prononcée par Gérard Lanvin, pourrait être celle de la fin de carrière du réalisateur pour le sort qu'il a souvent réservé aux femmes.
D'ailleurs, le film choquera tellement Anouk Grinberg qu'elle quittera Bertrand Blier, comme quoi la sexualité peut encore choquer. Mais Mon homme est assez méconnu, il convient d'y jeter un œil, du moins la première partie.
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le 8 sept. 2020
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