Une histoire d’émancipations et de parentalité plus que de handicap.
Mona et son fils Joel, en situation de handicap (un retard mental me semble-t-il) partage tout. La mère organise tout pour eux deux, mais bien qu’elle semble heureuse de son « couple », un événement va lui rappeler que son fils n’est pas si dépendant.
Les « enfants » construisent leur propres mondes dans lesquels les parents ne sont pas forcément invités. Et au tour des parents de reprendre un peu plus de liberté.
La réalisatrice Anne-Sophie Bailly s’intéresse aux figures de mères, et celle incarnée par Laure Calamy est finement complexe. La comédienne transmet toujours la détresse et le tragique avec force. Malheureusement, je ne pense pas que couper systématiquement ces moments par du comique ait été nécessaire, le film en a été bien moins touchant. Charles Peccia-Galletto, interprète de Joel, est très convaincant pour son premier rôle dans un long métrage.
En revanche, je n’ai pas adhéré totalement au scénario ou à l’écriture de certains dialogues. Pourquoi ce périple soudain ? Les small-talks de remplissage m’ont paru artificiels.
L’introduction fréquente de la comédie pour clore les moments forts me cassait l’effet. Tenter de créer l’étonnement par des personnages (anti-)caricaturaux très bienveillants car, selon la scénariste, ces personnes là sont violentes, se ressent, et c’est balourd à mon gout.
Souvent en plans serrés et parfois usant de hors-champs, le cadre se concentre sur l’expérience de Mona. C'est finalement à elle que s'adresse la chanson d'Alice DeeJay « Penses-tu que tu t’en sortiras seule ? Parle-moi », citée à plusieurs reprises, et Mon Inséparable ne m’a pas vraiment parlé malgré des sujets touchants et de très belles interprétations.