Mona vit avec son fils trentenaire, Joël, qui est "en retard". Il travaille dans un établissement spécialisé et aime passionnément sa collègue Océane, elle aussi en situation de handicap. Alors que Mona ignore tout de cette relation, elle apprend qu’Océane est enceinte.
Posons tout de suite le plus gros problème du film : malgré tous les efforts de Charles Peccia Galletto, qui fait ce qu'il peut et qui est même parmi les pré-selectionnés à la nomination pour le César de la meilleure révélation masculine, l'on ne croit pas une seul seconde au handicap du fils, à cause de dialogues et de situations peu crédibles. Cela vient nécessairement avoir un impact sur l'ensemble du récit et sa portée émotionnelle.
Le scénario est également un peu trop faible pour maintenir l'intérêt du spectateur et les scènes s'enchaînent sans vraiment passionner.
Heureusement, Laure Calamy est comme toujours très convaincante dans ce nouveau rôle de mère courage, qui doit être sur tous les fronts et qui porte en elle de manière très convaincante cette colère, cette fatigue et ce sentiment d'injustice que tous les parents d'enfants en situation de handicap reconnaîtront et partageront. Néanmoins, après À plein temps et Une Femme du Monde, il ne faudrait pas que l'actrice s'enferme dans le même genre de personnage au cinéma.
Le point le plus intéressant du film est sans doute la relation entre la mère et le fils et la façon dont on perçoit, au fur et à mesure que le film avance, que la dépendance n'est pas du côté que l'on pourrait croire, et la difficulté de cette mère à lâcher prise finit par être touchante.
Mon Inséparable est donc un premier film sur l'amour filial et le handicap plein de bonnes intentions mais qui peine malgré tout à convaincre.
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